Au Coeur du Pays Haut

Le bassin ferrifère lorrain est le plus important de l'Europe de l'Ouest.
Sous nos pieds, on a une grande richesse de minerai de fer.
Il y avait depuis deux mines de deux cents mètres de profondeur.
Suite à la Seconde Guerre mondiale, on a dû tout reconstruire.
Pour faire de l'acier, il faut mélanger de la houille et du minerai de fer.
Avant, dans la mine, les hommes chargeaient et tiraient les wagons.
Ils ont été remplacés par des chevaux.
On n'arrivait pas à forcer les chevaux quand ils n'arrivaient pas à attirer un certain nombre de wagons, ils n'en tiraient pas plus.
Vous avez vu le métier de mineur?
C'est un métier de bagnards on cassait de la roche.
Ils ont fait une grève générale avec les syndicats pour être mieux payés pour ce qu'ils font.
Je ne veux pas travailler dans la mine parce qu'il y a des araignées.
Moi, je ne veux pas parce que c'est dangereux.
Je ne veux pas que ce n'est pas bien payé.
Je ne veux pas parce que je n'aime pas, parce que c'est angoissant.
Je ne veux pas parce qu'il fait froid.
Je veux pas parce que il n'y a pas d'hygiène, parce que je suis claustrophobe.
Je suis déjà fait enterrer dans le sel jusqu'au cou et j'avais l'impression de ne plus pouvoir bouger mes membres, comme je voulais.
Moi je me suis fait enterré vivant.
Moi je pourrais aller travailler en tant que mineur pour aider la famille.
S'ils n'ont pas assez d'argent pour vivre.
Je pourrais prendre des risques pour des personnes, mais que si ce métier est bien payé.
Moi je pourrais aider les gens même si le métier est moins bien payé, même si c'est ma vie en péril pour rien parce que c'est j'aime bien aider les gens.
Je n'ai pas envie de mettre en danger ma vie parce que parce que c'est ma vie.
Je sais pas moi non plus en fait, Pourquoi? Parce que pas parce que je peux crever.
Oui, je ferais un travaille si je risque de mourir, car ce n'est pas une question d'avoir un enjeu, c'est une question de pouvoir sortir de sa zone de confort ou penser un peu a l'autre des autres personnes.
Ou c'est aussi c'est dans des cas où tu es dans une zone où il n'y a que ce genre de travail, c'est un peu l'obligation.
Il y en a bien qui font ça. Moi, je pourrai peut-être faire aussi si y'a que ça à faire.
même si c'est un travail dangereux, mais qu'il n'y en a pas d'autre, je pourrais faire ça.
Je pense que je serais obligé de faire ça.
Donc j'irais dans les mines.
Un bon travail, C'est un métier qui a de bonnes horaires, un métier qui n'est pas dangereux, un métier qui est pas loin, qui paye bien que tu as envie de te lever tous les matins.
Un métier qui donne envie, un métier qui est a une bonne paye.
Moi, je voudrais faire du droit.
Boulangère, ingénieur robotique, gendarme, médecin, footballeur ou ostéopathe.
Travailler dans l'esthétique, vétérinaire.
En mille neuf cent soixante-trois (1963), les mineurs de Tucquegnieux ont fait la grève et sont restés dans la mine du 14 octobre jusqu'au 31 décembre pour la défense de l'emploi et l'arrêt des licenciements.
Lors du blocage des mines, les mineurs ont pu avoir un meilleur salaire.
Aujourd'hui, les choses n'ont pas changé.
Les gens défilent toujours avec leurs pancartes et leur drapeau pour montrer leur colère.
Avant, ont manifestait pour le salaire des mineurs, maintenant on manifeste pour la retraite.
Sans la solidarité de la surface, les mineurs n'auraient pas vécu longtemps au fond de la mine, c'est les femmes qui préparaient la nourriture.
Les enfants, ils écrivaient des lettres.
Il y avait une organisation au fond de la mine, les mineurs se remplaçaient toutes les quarante-huit heures ou tous les trois jours.
Des colis de vivres ou des boules de pétanque pour passer le temps, qui étaient envoyés au fond pour garder de tous.
Les anniversaires étaient fêtés dans la mine quand les hommes partaient manifester et les femmes qui bloquaient l'entrée des mines.
A Paris, lors des grèves, c'est les gueules jaunes.
Les mineurs de fer, ils étaient confondus avec les gueules noires, les mineurs de charbon.
Pour moi, la solidarité, c'est savoir abandonner les choses qu'on aime pour quelqu'un par exemple, avant j'ai pas pu aller quelque part et mon meilleur ami voulait vraiment y aller, mais vu que je ne pouvais pas y aller, il est resté avec moi.
Pour moi, la solidarité c'est que mon ami ne me balance pas pendant que je triche un contrôle.
Pour moi, la solidarité, c'est quand quelqu'un me donne les réponses à des devoirs que je n'avais pas fait.
La solidarité, c'est comme une équipe de foot, tout le monde est allé de l'avant pour atteindre un but.
La solidarité c'est me passer une feuille ou un stylo quand je ne les ai pas.
C'est m'aider quand j'ai un blanc lors d'un contrôle.
C'est quand j'ai oublié mon dessert et que mon ami le l'apporte.
Le directeur de la mine il voudrait fermer la mine de fer, apporter du minerai de fer d'autres pays où les salaires sont plus bas que ici.
Pour moi le salaire moyen c'est 2500 euros et je trouve qu'on peut vivre confortablement avec.
Avoir un toit, à manger, et pouvoir se déplacer.
Pour moi un bon salaire serait de environ 2500 euros par mois et avec mon tout premier salaire, je pense que ce soit j'aiderais ma mère à faire les courses ou pour m'acheter un appartement.
Avec mon premier salaire de 6000 euros, j'investirais dans la bourse.
Avec mon premier salaire de 2500 euros, je payerais mes factures et mon loyer et à manger.
Avec mon premier salaire de 3000 euros, j'achèterais un appartement.
Avec mon salaire de 2750 euros, j'achèterais des livres pour me cultiver.
Avec mon premier salaire de 70000 euros, j'essaierai d'aider les gens dans le besoin avant de m'acheter de quoi vivre.
Pour moi, un bon salaire, c'est environ 3000e, et avec ça je m'acheterais une maison.
Tu savais que la Sainte Barbe, c'était la protectrice des métiers qui côtoient le feu, comme les artificiers, les pompiers, les mineurs.
Ouais, c'est une fête joyeuse qui a lieu le 4 décembre.
Les mineurs se rassemblaient à l'église, ils défilaient avec la sainte barbe et après ça, il font un after.
Tu savais, il y a plusieurs catégories de métiers à la mine ?
Ouais, je sais, il y a la direction, les chefs, les ouvriers qui extraient du fer.
Il faut pas oublier les ouvriers qui renforcent les galeries à l'arrière.
Le choix, c'est de choisir ce qu'on souhaite faire, c'est à dire rester ou partir, manger ou pas.
Avoir le choix, c'est choisir quel métier on veut faire, pas un métier qu'on nous oblige à faire.

Projet de collecte documentaire intergénérationnel mené par la Cie Bande Passante, en partenariat avec Scènes et Territoires en Lorraine, la Communauté de communes du Coeur du pays haut, le collège Joliot Curie à Tucquenieux. Réalisation de la maquette visuelle et sonore : Tommy Laszlo, Laurence Moletta et les élèves du collège (2022-2023).