PLAY/PAUSE
DURE À CUIRE :
Bonjour, Nous sommes les élèves de troisième du collège Joliot Curie à Tucquegnieux.
On travaille avec la compagnie La Bande Passante sur le projet qui s'appelle "Il était une fois dans l'Est".
Et on voudrait savoir : c'était quoi avoir quatorze ans ici ?
Je m'appelle Lucia Mélo Vidal, j'ai interview de ma mère Nadine Mélo.
Auriez vous en bon souvenir de vous durant votre adolescence ?
Oui, ma première chute à vélo. Au viaduc dans le village où on habitait. On allait traîner. Nous les filles, normalement, on n'avait pas le droit de sortir, on s'est sauvées. Et il n'y avait qu'un vélo alors qu'on était six ou sept enfants. Mais genre, j'avais dix ans, ça devait être un vélo de deux ou trois ans, donc c'est pour imaginer le truc un peu.
Et puis j'ai rejoint, il y avait mon oncle, il y avait toutes mes copines, on monte une pente mais bien comme ça, tu vois. On arrive en haut, je monte dessus, je fais « C'est à mon tour, ! ».
Je monte sur le vélo, je descends donc forcément, je ne sais pas à combien de kilomètres heure et d'un coup, j'entends mon oncle qui me dit « Nadine, j'ai oublié de te dire, il n'y a pas de frein sur le vélo. » Donc ça donne quoi arrivé en bas, j'ai voulu freiner avec les pieds. J'ai fait une chute de au moins... de trois, cinq mètres. Je te le dis moi, je suis arrivée, j'étais égratignée de partout.
Le vélos il était mort.
C'était pas bien le retour. J'ai pas revolé le vélo depuis après.
Mais ça reste un beau souvenir.
Avez-vous aussi un mauvais souvenir de votre adolescence ?
Ouais quand je me suis fait attraper en train de fumer. Quand on est jeune, on est con !
Donc oui, j'ai commencé à fumer.
Et votre mère, elle a fait quoi à ce moment là ?
J'étais avec trois amis. Le soir, je prenais l'excuse du chien pour aller fumer la clope.
Y en a un qui me dit « Nadine, je crois qu'il y a un problème, y a ta mère, elle arrive avec un balai. »
Ma mère, elle arrivait avec un balai.
« Elle n'a pas l'air contente, Nadine. » Ils se sont barrés. Ma mère, elle arrive « Qu'est ce que tu fais là ? tu vas voir, tu veux que je t'aide à fumer moi, vas-y rentre à la maison ! »
Elle m'a aidé à rentrer plus vite, avec des coups de balais au cul et je te raconte pas la honte.
Qu est ce que j'aimais faire ?
J'allais beaucoup en discothèque, c'était entre guillemets la mode à notre époque. Donc tous les week-ends, on se faufilait. On se maquillait bien, parce que les discothèques sont autorisées qu'à dix-huit ans, et forcément si tu as quinze ans, ça va pas bien. On se faisait passer plus vieille.
Et puis on allait en discothèque en bande, c'était sympa. Ouais, mais comme ils nous connaissaient, ils nous laissaient rentrer, parce qu'on n'y allait pas pour boire, on y allait pour danser.
Avez-vous travaillé durant votre adolescence ?
Oui. Garde du corps dans une pharmacie. Surveiller d'éventuels voleurs.
Vous avez déjà eu affaire à des voleurs ?
Alors ils leur demandaient de restituer la marchandise gentiment. Des fois ça fonctionnait, des fois ça fonctionnait pas, donc on bloquait les portes. Et puis on faisait appel à la police.
C'était un travail de nuit ?
Oui. c'était un peu dur le lendemain pour aller à l'école.
Vous avez pratiqué ce métier là pendant combien de temps ?
Deux ans.
Et vous avez dit que vous pratiquiez ça aussi en allant en cours ?
Oui, j'étais en apprentissage.
J'aurais aimé être dessinatrice.
Vous l'êtes alors ou pas aujourd'hui ?
Ah non, pas du tout.
Vous faites quoi comme travail aujourd'hui ?
Agent d'entretien.
Quels étaient vos loisirs?
Beaucoup de musique, un peu de cours de danse et je pratiquais du volley-ball.
Connaissiez-vous Popeye ?
Ah tu m'étonnes, oui, je connais Popeye !
Vous regardiez ça quand quand vous étiez plus jeune du coup, durant votre adolescence ?
Oui. Pas souvent parce qu'on n'était pas très autorisés à regarder la télé. Comparé à aujourd'hui, c'était rare.
Popeye, il mange des épinards et puis après il casse la tête à tout le monde !
Bonjour, Nous sommes les élèves de troisième du collège Joliot Curie à Tucquegnieux.
On travaille avec la compagnie La Bande Passante sur le projet qui s'appelle "Il était une fois dans l'Est".
Et on voudrait savoir : c'était quoi avoir quatorze ans ici ?
Je m'appelle Lucia Mélo Vidal, j'ai interview de ma mère Nadine Mélo.
Auriez vous en bon souvenir de vous durant votre adolescence ?
Oui, ma première chute à vélo. Au viaduc dans le village où on habitait. On allait traîner. Nous les filles, normalement, on n'avait pas le droit de sortir, on s'est sauvées. Et il n'y avait qu'un vélo alors qu'on était six ou sept enfants. Mais genre, j'avais dix ans, ça devait être un vélo de deux ou trois ans, donc c'est pour imaginer le truc un peu.
Et puis j'ai rejoint, il y avait mon oncle, il y avait toutes mes copines, on monte une pente mais bien comme ça, tu vois. On arrive en haut, je monte dessus, je fais « C'est à mon tour, ! ».
Je monte sur le vélo, je descends donc forcément, je ne sais pas à combien de kilomètres heure et d'un coup, j'entends mon oncle qui me dit « Nadine, j'ai oublié de te dire, il n'y a pas de frein sur le vélo. » Donc ça donne quoi arrivé en bas, j'ai voulu freiner avec les pieds. J'ai fait une chute de au moins... de trois, cinq mètres. Je te le dis moi, je suis arrivée, j'étais égratignée de partout.
Le vélos il était mort.
C'était pas bien le retour. J'ai pas revolé le vélo depuis après.
Mais ça reste un beau souvenir.
Avez-vous aussi un mauvais souvenir de votre adolescence ?
Ouais quand je me suis fait attraper en train de fumer. Quand on est jeune, on est con !
Donc oui, j'ai commencé à fumer.
Et votre mère, elle a fait quoi à ce moment là ?
J'étais avec trois amis. Le soir, je prenais l'excuse du chien pour aller fumer la clope.
Y en a un qui me dit « Nadine, je crois qu'il y a un problème, y a ta mère, elle arrive avec un balai. »
Ma mère, elle arrivait avec un balai.
« Elle n'a pas l'air contente, Nadine. » Ils se sont barrés. Ma mère, elle arrive « Qu'est ce que tu fais là ? tu vas voir, tu veux que je t'aide à fumer moi, vas-y rentre à la maison ! »
Elle m'a aidé à rentrer plus vite, avec des coups de balais au cul et je te raconte pas la honte.
Qu est ce que j'aimais faire ?
J'allais beaucoup en discothèque, c'était entre guillemets la mode à notre époque. Donc tous les week-ends, on se faufilait. On se maquillait bien, parce que les discothèques sont autorisées qu'à dix-huit ans, et forcément si tu as quinze ans, ça va pas bien. On se faisait passer plus vieille.
Et puis on allait en discothèque en bande, c'était sympa. Ouais, mais comme ils nous connaissaient, ils nous laissaient rentrer, parce qu'on n'y allait pas pour boire, on y allait pour danser.
Avez-vous travaillé durant votre adolescence ?
Oui. Garde du corps dans une pharmacie. Surveiller d'éventuels voleurs.
Vous avez déjà eu affaire à des voleurs ?
Alors ils leur demandaient de restituer la marchandise gentiment. Des fois ça fonctionnait, des fois ça fonctionnait pas, donc on bloquait les portes. Et puis on faisait appel à la police.
C'était un travail de nuit ?
Oui. c'était un peu dur le lendemain pour aller à l'école.
Vous avez pratiqué ce métier là pendant combien de temps ?
Deux ans.
Et vous avez dit que vous pratiquiez ça aussi en allant en cours ?
Oui, j'étais en apprentissage.
J'aurais aimé être dessinatrice.
Vous l'êtes alors ou pas aujourd'hui ?
Ah non, pas du tout.
Vous faites quoi comme travail aujourd'hui ?
Agent d'entretien.
Quels étaient vos loisirs?
Beaucoup de musique, un peu de cours de danse et je pratiquais du volley-ball.
Connaissiez-vous Popeye ?
Ah tu m'étonnes, oui, je connais Popeye !
Vous regardiez ça quand quand vous étiez plus jeune du coup, durant votre adolescence ?
Oui. Pas souvent parce qu'on n'était pas très autorisés à regarder la télé. Comparé à aujourd'hui, c'était rare.
Popeye, il mange des épinards et puis après il casse la tête à tout le monde !
Il était une fois dans l'Est est un projet de collecte documentaire mené par la cie La Bande Passante et les élèves du Collège Joliot Curie de Tucquegnieux, avec le soutien de Scènes et Territoires en Lorraine, de la communauté de communes du Pays Haut, et du conseil départemental de Meurthe et Moselle. Interview : Loucia Mélo Vidal. Montage-Mixage : Laurence Moletta. Dessin : Etienne Gendrin. Musique : Thomas Guiral.