Il était une fois dans l'Est ❘ Le Stade ❘ 20/30

LE STADE :

Bonjour, Nous sommes les élèves de troisième du collège Joliot Curie à Tucquegnieux.
On travaille avec la compagnie La Bande Passante sur le projet qui s'appelle "Il était une fois dans l'Est".
Et on voudrait savoir : c'était quoi avoir quatorze ans ici ?

Comment vous appelez vous ?

Marc Bayer.

Quelles sont vos origines?

Je suis né à Mont-Bonvillers, dans la maison de mes parents.

Que faisiez vous lors de votre temps libre avec vos amis?

Il faut préciser une chose c'est que Mont-Bonvillers est séparé par une voie ferrée. Les gens se côtoyaient à l'école et une fois qu'ils sortaient de l'école, chacun partait de son côté du village et jouaient entre eux. Donc il n'y avait que le foot ou la gym ou tout ça qui rassemblaient.
Les gamins jouaient dans leur quartier.

Avez-vous des anecdotes sur votre jeunesse ?

C'était quand je devais avoir entre huit et dix ans, mon papa m'emmenait au foot et à l'époque il n'y avait pas de buvette. Et je sais qu'à la mi-temps du match je voyais tout le monde partir sur le côté gauche, vers la sortie. En face, il y avait un bistrot qui s'appelait Chez La Dora. Tout le monde allait boire un coup Chez La Dora et dès qu'ils entendaient l'arbitre siffler la reprise de la deuxième mi-temps, tous les spectateurs remontaient et rentraient sur le terrain pour aller voir la deuxième partie du match.

Vous souvenez-vous de vos quatorze ans ?

Ensuite, quand j'étais jeune adolescent, je me rappelle, il y avait encore tout au fond du stade, la vieille cabane avant que les vestiaires soient construits, où les joueurs se changeaient.
C'est une cabane en fer. Il y avait un vieux poêle pour chauffer en hiver et ils allaient se laver aux douches de la mine.
Et nous, quand j'ai pratiqué, autour du terrain, il y avait une piste d'athlétisme cendrée. Et il y avait de chaque côté des buts, d'un côté, il y avait une piste d'élan pour faire du saut en longueur et de l'autre côté, il y avait un petit terrain pour faire du volley-ball.
Et il y avait surtout, ce qui m'avait intrigué quand j'étais jeune, cinq six poteaux de trois à quatre mètres de long où il y avait tous les drapeaux.
Je suppose qu'il y ait les drapeaux de la Lorraine, les drapeaux de la Meurthe-et-Moselle, les drapeaux de la France et c'était euh une volonté peut-être de la mine.
C'était un stade qui était fait pour pratiquer plusieurs sports. Et je dois dire que pour un terrain qui a été construit en mille neuf cent soixante-deux, il est encore en assez bon état.

Et surtout, il y a des personnes qui ont été étonnées, qui venaient de Moselle, que le terrain avait des tribunes. Et ça, c'était le fait que la mine avait pu faire des gradins.
Il n'était pas rare d'avoir entre deux cents et trois cents spectateurs à Mont-Bonvillers..
Quand il y avait des matchs de coupe qui étaient assez importants, ça dépassait les cinq cents, six cents spectateurs, mais ça tournait, la moyenne était de deux cents à trois cents spectateurs par match.

Les gens se déplaçaient, c'était le dimanche. C'était le...
Le matin, il y avait la messe qui était pleine. Il faut dire ce qui est. Les gens étaient croyants, ils allaient à la messe.
Et l'après midi, ils allaient, ou au foot, ou quand il y avait un gala de gymnastique, ils venaient au gala de gymnastique, c'était euh l'occasion de sortir, Voilà.