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- Si j'écris ce texte, cette histoire, c'est parce que j'aurais aimé que quelqu'un aussi s'arrête et me voie. Parce qu'il faudrait que les gens prennent plus de temps à regarder et à lever la tête. Si j'écris, c'est par besoin. Écrire, c'est une souffrance. C'est loin d'être facile. Parce qu'il y a des mots qui me font vibrer, frissonner. Parce que les mots ont un pouvoir. Une force. Des paroles. Des mots qui nous effleurent. Le néant. Le silence. L'infini. Le désir. L'absolu. Le néant, le silence, l'infini, le désirTexte
- Pas une amie à qui parler. C'est terrible j'ai une envie folle de papoter et je ne peux que t'écrire à toi cher journal intime. La télé c'est lourd, ça ne fait que livrer des images. Une personne, c'est vivant ça fait des réflexions, ça vit quoi. Et puis il y a toi entre les deux : je peux tout te dire mais toi, tu ne me dis rien. Mais toi, tu ne me dis rienTexte
- Sur MSN, j’ai parlé à F. Il est poète, en ce moment. Déprimé aussi, peut-être. Il est un peu bizarre. Mais tant mieux: quelqu’un de normal, ça n’a aucun intérêt. Là, j’exagère : c’est pas un extraterrestre non plus. Je trouve quand même qu’il n’est pas comme tout le monde. Benoît m’a dit qu’il commençait un journal, «comme les filles». Il l’a dit vite fait, comme ça. C’est marrant. Moi aussi, j’aime bien écrire. Même si ça n’a aucun intérêt. Je m’en fous. Je pourrais essayer d’écrire bien, de faire de belles phrases. Il faudrait penser à la postérité. Quand je serai célèbre (avant ma mort, j’espère), on publiera ce carnet.Il est poète en ce momentTexte
- Correspondances ❘ Asdine à Bernard ❘ 12/39Vidéo
- Entre #23 : ÉcrireVidéo
- Ceci était mon journal. J'ai passé tellement de temps à écrire dessus, ça me fait bizarre de me dire qu'il ne sera plus là pour me réconforter, m'inspirer. 2 ans de vie écrite !! 2 ans de bons moments d'histoire, de tristesse, de sentiments, de nouveauté. C'est mon histoire. J'avais envie que ces pages soient infinies. 2 ans de vies écritesTexte
- 14 ans en Barétous 5 ❘ ClémentVidéo
- Correspondances ❘ Gloria à Carine ❘ 29/39Vidéo
- Salut ma princesse ! Ça Va-t-il ? Moi ça peut aller : Beau temps, les amis, les fêtes, mais je pense trop à toi et le temps qui nous sépare me paraît interminable. Tu vas peut-être trouver ça drôle mais plus ça dure plus je t'aime alors quand on se reverra, t'étonne pas si je te saute dessus. Bon, je vais arrêter de déconner ; je voulais te dire que je trouve ça très dur d'être séparés et que c'est une vraie torture mais je tiens bon parce que je sais qu'un jour je trouverai un moyen pour qu'on se voie plus souvent. Enfin parlons un peu de toi. J'espère que ta mère ne t'a pas grondée, peut-être aussi que tu lui as parlé. Mais si tu ne l'as pas fait ce n'est pas grave, de toute façon elle ne m'empêchera pas de t'aimer et j'espère que toi non plus tu ne perds pas espoir . Bon ! Je t'écris vais surtout pour te dire que je t'aime, que je t'adore et qui me presse de te voir pour te témoigner tout mon amour.(PS : Dis-moi quel jour et à quelle heure je peux t'appeler.) Je t'aimais, je t'aime et je t'aimeraiSalut ma princesseTexte
- Correspondances ❘ Célestine, Bachir et Noah à Michelle ❘ 07/39Vidéo
- Correspondances ❘ Sam à Sylvie ❘ 25/39Vidéo
- Correspondances ❘ Sylvie à Sam ❘ 26/39Vidéo
- Correspondances ❘ Sam, Garance et Samantha à Sylvie ❘ 27/39Vidéo
- Correspondances ❘ Nathalie à Claire et Leila ❘ 38/39Vidéo
- Entre #21 : La disparitionVidéo
- Bonjour, Nous sommes les élèves de troisième du collège Joliot Curie à Tucquegnieux. On travaille avec la compagnie La Bande Passante sur le projet qui s'appelle "Il était une fois dans l'Est". Et on voudrait savoir : c'était quoi avoir quatorze ans ici ? Comment vous appelez vous ? 0:21 Je m'appelle Madame Jocelyne où avez-vous passé votre adolescence? 0:25 J'ai toujours été ici parce que je suis fait unique et que je travaille avec ma maman. 0:30 Je l'aide ici, dans cette école des mineurs. 0:34 Alors il y avait les Italiens, beaucoup et les Polonais et jouer aux cartes. 0:37 c'était agréable. 0:39 S'était alors des fois ça créé parce que mal joué, où il jouait surtout la Copa. 0:45 Et puis à la mort, vous savez ce que c'est la mort, c'est quand on ils sont. 0:49 Ils étaient à quatre. 0:49 Allez jouer debout, puis tapez puis avec les doigts, vous disiez un nombre et chacun joué. 0:56 alors ça commençait toujours doucement, doucement, puis après ça venait. 1:02 mais c'était bien Quelle était votre relation avec votre famille? 1:09 J'ai une maman très courageuse. 1:11 Elle a été veuve trente-huit ans avec le bowling, le bistrot et vous savez savoir se faire respecter en étant une femme seule et savoir être plaisant. 1:24 En même temps, c'est tout un art croyez-moi et chez moi, ça a toujours marché à la baguette. 1:31 pouvez-vous nous raconter un événement qui a marqué votre adolescence. 1:34 Moi, quand j'ai fait ma communion, j'ai un transistor et j'étais content avec le transistor. 1:40 Mettez de la musique, après j'ai grandi. 1:42 Et puis dans les copines venaient parce que il y avait une ambiance. 1:46 Et sur ce transitoire que vous aviez vous écoutiez quoi du rock? 1:51 alors les chaussettes noires, écrivez tout ça et Mitchell Johnny puis après quand il y a eu moins de mineurs. 1:58 Mais moi j'ai toujours eu des jeunes jeunesse qui étaient issus de ce fils de mineur. 2:03 C'était sympathique c tout de même.Il était une fois dans l'Est ❘ Chez Barbieri ❘ 17/30Audio
- Il disait des phrases directement liées à sa vie d’auteur, « je dois écrire ma conférence pour la semaine prochaine », « il faut que je réponde à mon éditeur », et je rêvais de pouvoir prononcer ces mots-là moi aussi. Il m’avait invité à venir avec lui à l’opéra un après-midi et j’étais bouleversé, je ne sais pas si c’était par la beauté de la musique ou parce que l’opéra me donnait l’impression d’être un bourgeois accompli, on ne peut sans doute pas distinguer les deux. Quelle image aurait pu être plus éloignée de mon père que celle de moi, là, assis à l’Opéra de Paris, à côté d’un auteur ? J’entrais à l’opéra et je pensais "Je n’aurais jamais dû entrer dans cette salle", je m’installais à la terrasse d’un café du Marais pour lire un ouvrage de Derrida ou Arendt et je pensais "Je n’aurais jamais dû être là, je n’aurais jamais dû savoir que ces auteurs existent". Être un bourgeois accompliTexte
- Correspondances ❘ Sylvie à son amour d'adolescente ❘ 24/39Vidéo
- Correspondances ❘ Carine à Gloria ❘ 30/39Vidéo
- Il continue. Il décrit l’impossibilité de parler avec sa propre famille à cause de sa transformation et de son éloignement. Il raconte comment à vingt ans il est parti à Paris, la capitale, la grande ville où tout semblait possible, pour étudier la philosophie, et pour vivre plus librement qu’à Reims, sa ville natale. Il dit qu’à Paris il a commencé à écrire des livres, à s’inventer comme un intellectuel. Mon cœur se réveillait dans ma poitrine. Tout changeait autour de moi. Maintenant je comprenais ce que j’avais ressenti dès ses premières phrases : Pourquoi est-ce que je n’avais jamais fait comme lui ? Pourquoi est-ce que je n’étais pas comme lui ? Pourquoi est-ce que moi je n’étais jamais parti à Paris – comme lui ? Pourquoi est-ce que j’avais limité à ce point mon arrachement au passé ? Ses paroles propulsaient mon corps loin de la salle où j’étais assis et tout à coup j’étais loin des autres, loin d’Elena aussi, pour la première fois j’étais loin d’elle. Je l’écoutais, il parlait, je l’écoutais et je pensais soudain, je voudrais être comme lui, je voudrais être lui – pourquoi est-ce que je n’avais pas fui aussi loin ? Je ne savais plus ce que je ressentais, je l’enviais, il me fascinait et la seconde d’après mes sentiments se muaient en un mélange de jalousie et de colère, pourquoi est-ce qu’il a réussi alors que moi je suis là, bloqué dans cette petite ville de province, et que je n’ai presque jamais rien lu, que je n’ai rien écrit à part quelques scènes de théâtre minables sans aucune valeur plagiées sur ce qu’Elena écrit, pourquoi lui et pas moi – je voulais ne plus l’écouter, je voulais qu’il se taise, faites-le taire, pitié – je lui en voulais d’avoir ce que je n’avais pas, et puis mes émotions s’inversaient encore, elles s’inversaient et je pensais que je n’avais jamais admiré quelqu’un avec autant de force ; je me suis tourné vers Elena et j’ai vu son corps s’éloigner de moi. Je ne pouvais plus la toucher, je voulais l’appeler mais elle n’entendait pas. Quand le philosophe a terminé sa conférence – il s’appelait Didier Eribon, je ne le savais pas encoreJe voulais être comme luiTexte