Monsieur, ceci est une lettre anonyme pour vous dire que je vous aime.
Je suis une de vos élèves de cinquième C.
Mes copines vous trouve,t aussi très beau et vous aiment beaucoup.
Moi, je vous aime tout court.
Ne vous vexez pas, mais je n'aime pas les mathématiques.
Peut-être parce que je n'arrive pas du tout à me concentrer sur vos cours.
Je me concentre sur vous pendant toute leur je vous mange des yeux.
Quand vous écrivez au tableau, je détaille votre corps.
Vous avez l'air fort et musclé.
J'aime aussi les fruits que vous avez dans le coup.
Lorsque vous vous retournez pour nous donner des explications, je me noie dans vos yeux bleus.
C'est en pensant à eux que je m'endors, en espérant qu'ils m'entraînent dans un beau rêve.
Voilà, Si vous devinez qui vous envoie cette lettre, merci de ne pas vous moquer de moi et aussi de ne pas me dénoncer.
Vous envoyer cette lettre est la seule façon pour moi de me faire remarquer par vous.
Merci monsieur de ne pas me trahir.
J'ai douze (12) ans, je me trouve moche, je suis grosse, je n'ai pas confiance en moi.
Ma copine Régine est aussi amoureuse de vous.
Elle aime les mathématiques et à de très bons résultats.
Elle pense qu'en travaillant davantage, ses résultats seront excellents et que vous la remarquerez.
Ma copine Brigitte veut faire semblant d'avoir un malaise pour que vous la preniez dans vos bras.
Le premier cours de la semaine, c'est avec vous.
J'arrive toujours comme toutes les élèves, le lundi, avec un tablier bien propre, bien repassé et un cartable bien rangé.
Même avec nos tenues impeccables, vous nous ignorez/
J'aimerais tellement avoir quelques années de plus avoir des arguments pour attirer les regards, surtout le vôtre.
Je suis pressée de grandir.
Je vous ai revu monsieur dans une boulangerie au printemps deux mille dix-neuf (2019).
Quand vous êtes passé à côté de moi, nos regards se sont croisés.
Je vous ai salué en vous appelant par votre nom et votre prénom.
Vous vous êtes excusé de ne pas me reconnaître.
Je vous ai demandé d'avoir la gentillesse, de m'attendre à l'extérieur.
Lorsque je vous ai dit que vous étiez mon professeur de mathématiques en mille neuf cent Soixante-huit (1968), vous m'avez demandé comment il était possible de reconnaître quelqu'un plus de cinquante ans après.
J'ai osé vous dire : "des yeux comme les vôtres, monsieur, on ne peut pas les oublier".
Vous avez rougi, vous avez ri.
Nous avons discuté quelques minutes.
Nous nous sommes séparés en nous serrant la main, en nous regardant dans les yeux.
Vous m'avez dit merci.
Moi j'ai rougi.
Je suis une de vos élèves de cinquième C.
Mes copines vous trouve,t aussi très beau et vous aiment beaucoup.
Moi, je vous aime tout court.
Ne vous vexez pas, mais je n'aime pas les mathématiques.
Peut-être parce que je n'arrive pas du tout à me concentrer sur vos cours.
Je me concentre sur vous pendant toute leur je vous mange des yeux.
Quand vous écrivez au tableau, je détaille votre corps.
Vous avez l'air fort et musclé.
J'aime aussi les fruits que vous avez dans le coup.
Lorsque vous vous retournez pour nous donner des explications, je me noie dans vos yeux bleus.
C'est en pensant à eux que je m'endors, en espérant qu'ils m'entraînent dans un beau rêve.
Voilà, Si vous devinez qui vous envoie cette lettre, merci de ne pas vous moquer de moi et aussi de ne pas me dénoncer.
Vous envoyer cette lettre est la seule façon pour moi de me faire remarquer par vous.
Merci monsieur de ne pas me trahir.
J'ai douze (12) ans, je me trouve moche, je suis grosse, je n'ai pas confiance en moi.
Ma copine Régine est aussi amoureuse de vous.
Elle aime les mathématiques et à de très bons résultats.
Elle pense qu'en travaillant davantage, ses résultats seront excellents et que vous la remarquerez.
Ma copine Brigitte veut faire semblant d'avoir un malaise pour que vous la preniez dans vos bras.
Le premier cours de la semaine, c'est avec vous.
J'arrive toujours comme toutes les élèves, le lundi, avec un tablier bien propre, bien repassé et un cartable bien rangé.
Même avec nos tenues impeccables, vous nous ignorez/
J'aimerais tellement avoir quelques années de plus avoir des arguments pour attirer les regards, surtout le vôtre.
Je suis pressée de grandir.
Je vous ai revu monsieur dans une boulangerie au printemps deux mille dix-neuf (2019).
Quand vous êtes passé à côté de moi, nos regards se sont croisés.
Je vous ai salué en vous appelant par votre nom et votre prénom.
Vous vous êtes excusé de ne pas me reconnaître.
Je vous ai demandé d'avoir la gentillesse, de m'attendre à l'extérieur.
Lorsque je vous ai dit que vous étiez mon professeur de mathématiques en mille neuf cent Soixante-huit (1968), vous m'avez demandé comment il était possible de reconnaître quelqu'un plus de cinquante ans après.
J'ai osé vous dire : "des yeux comme les vôtres, monsieur, on ne peut pas les oublier".
Vous avez rougi, vous avez ri.
Nous avons discuté quelques minutes.
Nous nous sommes séparés en nous serrant la main, en nous regardant dans les yeux.
Vous m'avez dit merci.
Moi j'ai rougi.
Correspondance entre des collegien·nes de Vandoeuvre (54) et des adultes de Forbach (57). 2020-2021.
En partenariat avec le CCAM (Scène Nationale de Vandoeuvre), le Carreau (Scène Nationale de Forbach), le collège Simone de Beauvoir, le conseil départemental de Meurthe et Moselle.