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- Quand je vois ces petits bourges et fils-à-papa qui se feront payer les meilleures études, seront aidés pour monter leur boîte ou je ne sais quoi, ça me révolte. Je sais que moi, je ne pourrai jamais entrer dans une école privée, tout simplement. Donc, si je veux arriver au même niveau qu’eux, je dois avoir le double de mérite, en plus d’un gros paquet de chance. Un gros paquet de chance(0)Texte
- Voilà, en relisant ce carnet, j'ai eu envie de revenir cinq ans avant. De redevenir une petite ado. Au cœur indécis. J'ai envie de redevenir une enfant sans avoir la contrainte du quotidien d'aujourd'hui qui rappelle à chaque fois que tu dois travailler car la vie d'adulte, ce n'est plus si loin. J'aimerais ne plus culpabiliser lorsque je ne travaille pas. Je voudrais rester celle que j'étais, sans crainte du lendemain. Car pour dire vrai, l'avenir me fait peur. Je ne suis pas encore une jeune femme responsable. Je vis avec rien dans la tête en pensant que l'avenir me portera chance. J'angoisse. Je suis compliquée. Je suis habitée depuis quelque temps d'une attitude nonchalante. Je me traîne. Je sors, dors, me fatigue à ne rien faire. Putain que je sorte de cette façade. Je me cherche encore. Où en suis-je ? L'avenir me fait peur(0)Texte
- Je pense déjà à la séparation. Et pourtant je sais que je n'ai aucune chance de trouver mieux. Mon moi salaud est ressorti, il crie « misogynie ! » Il crie « solitude ! », Il écrit « amour = conneries à deux ! ». C'est navrant j'ai tout perdu.Il crie solitude (0)Texte
- Ce soir j'ai pleuré parce que ma mère voulait qu'on aille visiter le collège Saint-Dominique. Un collège de merde. Donc on est allé à Saint-Dominique et pour faire chier ma mère et la directrice je me suis trop mal tenue. En attendant qu'elle arrive je me suis affalée sur un banc, et je lui ai lancé un regard noir quand elle est arrivée. Après j'ai marché et j'ai trop parlé comme une racaille, et quand on est arrivées dans son bureau elle m'a posé des questions, je répondais à peine, Mais bon je me suis mise à pleurer parce que je voulais pas y aller. Du coup je suis trop dégoûtée, j'étais déprimée à mort, mais d'un autre côté, c'est vrai que j'avais fait n'importe quoi cette année, je suis devenu n'importe quoi. Je me suis dit que c'était quand même une chance de venir là-bas parce que je redeviendrais bien. Mais au fond, j'ai pas envie d'y aller. Enfin je sais pas je sais plus où j'en suis, je sais plus quoi penser.Je suis devenue n'importe quoi(0)Texte
- Si j'ai commencé à ne plus parler c'est qu'on ne m'a pas donné la possibilité de parler. On ne m'a pas laissé cette chance au moment où il le fallait. Au moment où j'en aurais eu besoin. Ce "on" c'est ces gens. Ces gens qui vivent (et encore c'est un grand mot) dans un monde artificiel. Ce monde où je ne me suis pas sentie à l'aise. Je n'ai pas eu envie de parler si c'était pour être hypocrite, pour dire que ça va alors qu'au fond de moi tout va au plus mal. Toujours porter un masque. Chaque jour. Chaque jour jouer un jeu. Un jeu qui était devenu presque une habitude. Pourquoi continuer comme ça ? À tout calculer ? À prendre la vie pour une scène ? Toujours porter un masque(0)Texte
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