Il était une fois dans l'Est ❘ Audrey's Garage ❘ 23/30

Danse de Garage :

Bonjour, Nous sommes les élèves de troisième du collège Joliot Curie à Tucquegnieux.
On travaille avec la compagnie La Bande Passante sur le projet qui s'appelle "Il était une fois dans l'Est".
Et on voudrait savoir : c'était quoi avoir quatorze ans ici ?

Comment t'appelles-tu ?

Je m'appelle Audrey Chmiel et je suis ta maman.

Tu peux nous dire à quelle période tu étais adolescente ?

J'étais adolescente dans les années quatre-vingt-dix.

Tu peux nous citer quelques changements qui ont été marquant pour toi des années quatre-vingt-dix à maintenant ?

Donc il y en a eu plein.
Il y a eu déjà la musique, c'est là où on a vu apparaître le rap.
On a eu e l'euro, on a eu... Euh enfin ça c'était au début des années deux mille.
Mais on a eu Internet qui est arrivé, les téléphones portables qui sont arrivés.
La Coupe du monde gagnée par les Français pour la première fois en quatre-vingt-dix-huit.
Donc voilà.

Et vous faisiez quoi pour vous amuser ?

On sortait, on allait acheter... Enfin, on marchait beaucoup.
On faisait beaucoup de... on discutait beaucoup, ont jouait, on faisait des jeux avec les copains et les copines. Avec mes copines ont montait des spectacles de danse dans le garage de chez mes parents.
C'était voilà...

Tu es encore copine avec tes copines de l'époque ?

On est encore copines, oui, on se donne des nouvelles.

Et pourquoi vous n'êtes plus aussi proches?

Parce que chacune est partie faire sa vie soit à l'étranger, soit dans une autre ville.
Donc euh ça... justement Internet a permis qu'on garde des liens mais euh, on a construit nos vies, chacune avec d'autres amis et nos familles. Donc voilà.

Tu peux nous raconter une anecdote de ton adolescence ?

Il y avait eu une fois où... donc c'est un samedi matin, je me suis levée, je n'étais pas très bien, donc je ne suis pas allée à l'école. Et donc chez moi la politique c'était « si tu es malade pour ne pas aller à l'école, tu es malade pour ne pas sortir. » Et dans l'après midi en fait mes parents étaient partis et j'ai mes copines qui sont venues justement pour me voir, pour savoir comment j'allais et cetera.
Et puis on avait décidé en fait d'aller chercher des bonbons à la boulangerie. Et on avait un tout petit chemin. C'était le chemin du laitier mais c'était un tout petit tout petit chemin. Et je me souviens en fait que donc j'étais sortie alors que je n'avais pas le droit, et en sortant du chemin du laitier en fait je suis tombée sur mes parents qui rentraient à la maison en voiture.
Et voilà, et j'ai vu mon papa qui m'a regardée et qui m'a qui m'a bien fait comprendre que que que voilà, j'allais avoir un petit peu des petits problèmes.

Et pendant ton adolescence, c'était quoi ta matière préférée au collège ?

Au collège, j'aimais bien le français, l'anglais, l'allemand, le latin et le grec. Que les matières littéraires.
J'aimais bien ma prof de français qui était aussi ma prof de grec, qui était aussi ma prof de latin, qui était aussi ma prof principale.

Quand j'étais adolescente, je voulais être archéologue ou avocate.

Pourquoi ce métier là en particulier ?

Archéologue parce que justement en ayant fait du latin et du grec ça m'avait ouvert l'esprit sur la mythologie et cetera et cetera, et l'égyptologie... enfin ça me faisait rêver et je... j'avais pour ambition secrète en fait de trouver un trésor.

Et avocate, parce que, en fait, j'ai jamais supporté l'injustice.
Et euh, et voilà.

C'était quoi ton plus grand rêve, toi?

Quand j'étais ado, mon plus grand rêve, c'était de savoir si le garçon dont j'étais secrètement amoureuse était amoureux de moi.
C'était pas... je n'avais pas de grands rêves, j'étais pas une humaniste euh... je n'étais pas humaniste féroce.