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- Après qu'elle m'a dit qu'elle avait aimé L. comme son premier amour, qu'elle avait été tout du long malheureuse d'amour, et que tout était génial avec moi, et que si je ne comprenais pas ça, il ne fallait plus que je la touche. Je commençais à mettre mes chaussettes. J'avais déjà remis mon pull dans la pénombre, alors qu'elle s'est relevée pour fumer une cigarette à la fenêtre. Mais lorsqu'elle m'a vu faire cela, et continuer, bien qu'elle m'a dit que ce n'était pas la peine de la revoir, je l'ai vu sortir plusieurs boîtes de cachets, je croyais qu'elle avait une migraine. Mais lorsque j'ai vu la dizaine de pilules dans sa main, j'ai compris. Elle a commencé à prendre de l'eau, et à faire mine de les avaler. J'avais remarqué qu'elles étaient dans sa main, mais j'ai fait comme si je n'avais rien vu, de peur de la voir le faire pour de vrai, histoire de me prouver qu'elle en était capable. Plusieurs boîtes de cachets(0)Texte
- Le grand-père de S. nous attendait à l'aéroport John Fitzgerald Kennedy. En sortant, j'ai été tout de suite dépaysée par les voitures qui sont énormes, vitres teintées, limousines, taxis jaunes. Pour aller à la maison, dans le New Jersey on est passé par Manhattan, enfin un bout, j'ai vu l'empire State building et d'autres immeubles. Comme dans les films. Sauf, que j'ai quand même été surprise car on était dans un quartier pas « très beau », assez délabré, vieux, sinistre, déprimant. Pour l'instant, c'est ma seule image de New York, mais je pense que quand on ira au centre, ce sera mieux. Enfin j'espère. Il y a plein de terrains de basket… Partout. C'est génial. Et au bout de bien deux heures de route on est arrivés à la maison. Maison typique américaine. J'ai vu tout le monde : sa grand-mère, sa tante, son oncle, et son cousin. Ils ne parlent que russe et boivent du Coca-Cola à table ! Mais bon je m'habituerai. De toute manière il fallait s'y attendre. Mais je suis un peu perdue et je suis vraiment de trop. S. me fait croire que non mais bon. J'ai l'impression de lui gâcher ses vacances. Et puis je ne veux pas prendre de place dans sa vie. Sinon, entre nous, ça va bien pour le moment. Même si je suis chiante, il ne dit rien. Sûrement fait-il des efforts, qui sait ?À l'aéroport John Fitzgerald Kennedy(0)Texte
- Je voulais juste parler un peu de moi. Qui que soit celui qui lit ces lignes est le bienvenu. Si tu lis ces pages dans quelques jours, n'arrache pas les pages, et si tu lis dans quelques dix, vingt ans, essaye de ne pas arracher les pages restantes… Ce cahier n'est pas génial, mais je l'aime bien. J'espère qu'il aura contribué à te faire une image de moi… L'image de l'adolescent simple, un peu mal dans sa peau mais qui le cache, parce que pleurer sur sa personne, c'est ignorer un instant les autres, être un peu égoïste. Et même si cet égoïsme fait parfois du bien, sache que je le deviens plus souvent seul. Si ces pages se perdent un jour, tant pis, elles n'auront servi qu'à faire passer le temps au petit être que je suis, par contre si il se retrouve dans un grenier ou autre d'ici quelques temps, pleins de poussière, je désire qu'il soit respecté, et que l'on ne chie pas dessus si c'est possible, et si un jour quelqu'un cherche à le salir, d'une manière ou d'une autre, et bien sache que je te regarde en ce moment, de là ou je suis. Alors sois cool, repose-le, et laisse continuer et prendre la poussière. (carnet, journal intime)Si tu lis ces pages(0)Texte
- Entre #15 : Les privilèges(0)Vidéo
- Entre #19: L'une revient, l'autre s'en va(0)Vidéo
- Entre #13 : Un monde sucré(0)Vidéo
- Si je fais le bilan de cette année, je me rends compte qu'elle fut bien chargée, que j'ai appris beaucoup… Des autres. De la vie. J'ai rencontré des personnes géniales, je n'ai peut-être pas su passer assez de temps sincère, avoir des relations franches avec elles, peut-être n'ai-je pas cherché à les connaître plus profondément que je ne l'ai fait. J'en ai marre de la superficialité des gens, de la nature humaine. Je suis en train de rentrer dans le cercle vicieux de la vie, de la consommation, on est tous des clones, avec des préjugés vieux comme l'humanité. J'aimerais trouver ma philosophie, ma propre science, ma propre voix, mon destin, ma vie. J'aimerais trouver ma philosophie(0)Texte